Départ à 7h direction l’Italie. -8,5 °C à Chamonix, quelques degrés supplémentaires à Courmayeur et 21 °C au milieu du tunnel du Mont-Blanc ! Après une enfilade de tunnels, nous arrivons à Cogne, joli petit village, ce jour-là à la température de -12 °C. Si l’accueil est froid, celui des villageois est beaucoup plus chaleureux.
Un saut au café du coin, accueillis par un autochtone parlant parfaitement le français, et hop, nous voilà de retour à la voiture pour nous équiper. C’est le seul moment où il fait un peu froid. Dès la marche d’approche… de 5 minutes… entamée, et bien emmitouflés dans nos vêtements, il fait déjà bon. C’est un froid sec. Le ciel est d’un bleu sans équivoque. Le seul blanc, est sur le sol, avec une neige immaculée, et une glace bleue claire, qui laisse deviner l’eau du torrent qui coule encore en-dessous par endroits. Il faut traverser… Le froid est installé depuis peu, la couche encore peu épaisse. Il faut marcher à pas de velours… avec des crampons aux pieds… Nous atteignons le pied de la cascade de Lillaz, où un groupe venu découvrir est déjà à pied d’œuvre. La première longueur, facile (du 3) est vite pliée. Parfait pour une remise en jambes. La deuxième présente un passage plus délicat, notamment du fait que la cascade n’est pas encore totalement formée. Un petit pilier, non protégeable. Je me sens un peu inutile tant que la première broche n’est pas placée. Mais ce pas est vite enchainé. Sur ces longueurs qui ne sont pas verticales, impossible d’entendre la voix de l’autre : lorsque la corde arrive au bout, je me mets en mouvement, pas très sûre que je sois assurée, ou qu’on soit en corde tendue… Je passe quand-même le passage délicat, pour ensuite arriver sur une partie rocher, puis une glissade sur les fesses sur une dalle glacée et recouverte de neige. C’est le deuxième ressaut. Nous décidons d’en rester là et de sortir par les marches, la partie supérieure étant trop humide, pas assez formée. Il n’est que midi de retour au village, ce qui nous laisse le temps pour une sortie de ski dans les Aravis !