24 mars 2019

Alors qu’on commence à s’équiper, Miche se rend compte qu’il a oublié ses peaux… Après quelques hésitations, on conclue qu’il va emprunter celles d’Antoine à Bulle. Pendant ce temps, Marc et moi discutons, notamment de la planète. 45 minutes plus tard, Miche est de retour. Un petit bricolage sur les peaux à l’aide d’un de mes lacets et en route. Après quelques centaines de mètres, Marc se rend compte que l’arrière de ses skis raccrochent. Celui qui lui les a emprunté, a effectué une modification, qu’on s’empresse de couper… On peut continuer, rive gauche. Puis on oblique à gauche dans la pente. Il fait très chaud mais la neige n’est pas trop mauvaise. Un passage délicat car assez gelé oblige Marc et Miche à mettre les couteaux. Mes peaux tiennent largement, je continue sans. Un peu plus haut, Marc laisse échapper un couteau, je suis à ce moment en chaussures, je peux donc vite descendre le récupérer. On passe cette crête peu commode dans laquelle on s’est retrouvés pour deux raisons : pensant passer par la droite du sommet, on s’est un peu trop avancés en fond de vallée, mais aussi, le goulet étroit par lequel l’itinéraire passe est sec, rochers raides apparents. Derrière, ça devient beaucoup plus roulant. Jusqu’à arriver sur des parties de nouveau plus raides, Marc et Miche ont une nouvelle occasion de râler. Dernière ligne droite jusqu’au sommet. Les quelques derniers mètres sont complètement gelés. Je mets les couteaux, mais celui que m’a resoudé Karol ne passe pas… Du coup, je déchausse et termine à pieds. Derrière, c’est raide, joli, on peut s’allonger et laisser dépasser juste la tête sur l’autre face. On essaye d’aller au sommet rocheux à pieds, mais à peine commencé, on se rend compte que c’est trop long et qu’il faudrait une corde. On redescend donc un peu pour manger à l’abri du léger vent. On chausse, je galère à descendre sur cette glace vive recouverte de 5 cm de poudreuse. Mini pause casse-croûte, et on continue la descente. Bonne surprise avec une neige largement meilleure qu’escomptée. Poudreuse au départ puis un peu soupe plus bas, mais sur seulement 10 centimètres, avec une sous-couche compacte. Dernier kilomètre sur la piste un peu bobsleigh, bien freiné par l’état de la neige, ce qui donne une vitesse parfaite, car la latitude de déplacement est faible : le chemin emprunté par des voitures présente deux énormes sillons de roues, on a donc seulement environ 1 mètre sur la fin, mais ça va très bien.

    

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