Nous prenons la route depuis Bassano vers le lac de Côme. Le ciel est couvert mais quelques éclaircies font jour par-ci par-là. Nous montons au déco de Giumello en pensant malgré tout faire un plouf. Le petit village est adorable, que des toutes petites maisons, en pierre et bois, trop mignon ! Sur le déco, des touffes d’herbes et derrière, une forêt de résineux dans laquelle on peut cheminer facilement puisqu’à part les troncs d’arbre, aucun obstacle.

Pasde vent, mais rapidement les nuages font place au soleil et du vent de face se met en place. J’ai froid et suis contente d’avoir les gants chauffants. Finalement nous décollons et ça à l’air de marcher. Après deux huits peu rentables devant le déco, je vise la crête en face, de l’autre côté de la petite combe. J’ai un peu peur de ne pas raccrocher le thermique, matérialisé par les 3 autres déjà en l’air. Mais dès que je suis à cheval sur la crête, je le trouve, et ça monte bien, de 1500 à 2000 m. Vue sur le lac de Côme. Lorsque je décide d’entamer la transition vers l’est, on entame un hors cycle. Trouvant que je descends trop, je reviens faire le plein, mais ça ne fonctionne plus aussi bien. J’entame donc la transition, et arrive à 1300 en face. Ici, je trouve un thermique assez irrégulier qui me remonte à 2000 au sommet de la crête. Nico et Bernard sont dans le même thermique. On survole des maisons et de la forêt. Du +3 par endroits et par moments. Je n’ai pas froid aux mains. Vol relativement confiante mais très concentrée néanmoins. Lorsque ça commence à moins bien monter, je profite du fait que Jim annonce une navette qui remonte pour les deux déjà posés. Je fais donc des exercices pour les rejoindre. 360 dissipé et exercices d’entraînement aux wings : enchaînement de virages dynamiques et roulis suivi de commande légère. Je me pose assez proche de Jim qui fait la cible.

Deuxième tour donc pour Nico, Francky et moi, les autres restent en bas. Déco dos voile car ça c’est bien calmé, il est 17h. Peu pentu, je rate mon premier déco de la semaine, je préfère l’avorter car la voile ne m’a pas prise en charge. Deuxième nickel. Tout doux, plus rien en l’air. Mêmes exercices que précédemment. En sortie de 360 dissipé, mon bout d’aile extérieur ferme presque, je me suis sans doute pris ma traînée.

Je commence à comprendre les wings. Pour l’exercice en question : tangage, puis au début de l’accélération : sellette, en fin d’accélération : commande, à la frontière : bras hauts. Si la manœuvre est réalisée correctement, je reviens sous la voile sans roulis et amorce le tangage suivant.

Mich me lance un défi pour l’atterro : puisque la piste d’atterrissage des ulm est très longue, je dois entrer en finale tout au bout lorsque j’estime ma hauteur adéquate, et arriver en ligne droite. J’arrive pas trop mal, mais un peu courte quand-même.