7 février 2020

Partis pour un week-end cascade, les températures tristement élevées nous imposent de bifurquer sur ski de rando et alpi hivernal, nous sommes 7, Andy, Yves, Simon, Michaël, Alan, Miche et moi.

Première journée dans le vallon de la Meije, descente en hors piste sur ce domaine constitué d’un téléphérique et d’un tire-fesses, reliés entre eux par une dameuse tirant une corde, à laquelle on s’agrippe, pour traverser le faux-plat.
Neige bonne dans l’ensemble, voir très bonne. Poudreuse par endroits, tracée mais le domaine est grand. Quelques plaques glacées aussi. Une première descente qui termine à travers la forêt, pour rejoindre le premier télécabine. Petits slaloms super sympas.
Alan fait des sauts sur place et me montre un peu la technique, je m’y entraîne et ça rentre un peu !
La neige est bonne, ça skie bien. Pour la deuxième descente, on reste plus à gauche, pour viser le téléphérique intermédiaire. En remontant, j’aperçois une grotte au loin dans laquelle les skieurs s’engagent, on tente d’y aller. On arrive à la rejoindre en passant par dessus la moraine, dont une dizaine de mètres est en rochers. Délicat, il faut bien sûr déchausser mais ça passe bien. Et voilà la grotte, jolie ! L’intérieur est tout sculpté, magnifique.
Nous nous dépêchons ensuite, afin de rejoindre le téléphérique du bas avant la fermeture, il est 17h09 quand nous montons dedans.
Retour au gîte de la Roche, juste à côté du parking.
Nous avons bien rit avec Yves qui tenait absolument à prendre les raquettes pour ce séjour.

8 février 2020

Encore un départ avec beaucoup d’inertie. Nous montons dans la cabine à 10h07 au lieu de 9h. Vers 10h, nous sommes en haut de la station et chaussons les skis. 1h plus tard, nous sommes au pied des difficultés. Le ciel est bleu avec quelques nuages. Nous chaussons les crampons. Trois cordées. Je suis sur la corde de Miche et Andy, au milieu. Passage de rimaye sans difficulté, pente de neige. Nous obliquons sur la gauche pour attaquer le pic de la Grave par la gauche. La pente se redresse, mais la neige est bonne. Un passage un peu délicat car la roche est toute proche. L’arête commence ici. Andy part en tête, je l’assure sur un becquet. Il place une dégaine sur le seul et unique point de la voie. Il tente de passer tout droit mais finalement contourne par la gauche, au soleil. Nous évoluons corde tendue sur un terrain mixte, roche et neige. Il y a globalement de bonnes prises de main. Du sommet, nous avons une vue magnifique sur le Pelvoux, les Écrins, mais ne nous attardons pas car il faut laisser place à nos deux autres cordées, et l’arête est effilée. De petits passages délicats ici et là, mais rien de trop dur. Nous sortons de l’arête, retrouvons la pente de neige qui se descend facilement. Plus bas, nous récupérons les skis. Andy en perd un qui file en bas de la pente semble s’arrêter mais repart jusqu’au tire-fesses. Ouf ! Mes bâtons, que j’avais réglés au mini, mais sans fermer le loquet me viennent dans la main en moitié. Il faut creuser un peu pour dégager la partie basse du bâton. La descente est aussi bonne qu’hier. Nous sommes à la cabine à 16h30. Simon a réussi à attraper la dernière pour redescendre. Les autres veulent essayer d’attraper l’intermédiaire, ce que je ne comprends pas car cela impose une longue traversée inintéressante et surtout, nous prive du passage du bas, dans les arbres, que j’aime beaucoup. Mais visiblement, tous les autres n’aiment pas… Heureusement, il est déjà trop tard pour l’intermédiaire et nous tentons donc de rejoindre celui du bas, qui nous évite les 200 derniers mètres, probablement pas très bons, et encore, je n’en suis pas convaincue. Même si on loupait la benne, ce ne serait vraiment pas grave. Cependant, ils partent à fond. Nous descendons donc très rapidement. Les cuisses chauffent. Plus bas, je ne suis plus qu’avec Miche et Andy, les 3 autres devant. Je fais de très courtes pauses, 4-5 secondes pas plus de temps en temps. Arrivés dans les arbres, plus besoin. Surprise, une dernière benne est encore là, et surprise plus étonnante encore, voilà Alan et Yves qui arrivent derrière nous. Ils ont dû prendre un autre itinéraire… 
Chouette journée. Alpi hivernal d’un niveau dans lequel je me fais plaisir sans me faire peur.
Nous avons perdu du temps ici et là, et nous sommes encore rik-rak sur l’horaire de fin. Je trouve le groupe limite de ce point de vue. 

9 février 2020

Après plusieurs hésitations, avec le vent prévu et le temps annoncé pour le Râteau, nous choisissons finalement une course de ski de rando avec passage sur glacier, juste après Villars d’arène. Départ à 8h, arrivée au parking du gîte du pas de l’Âne, où j’avais fait mon stage sécurité sur glacier. Départ sur pistes de ski de fond, avec pas mal de vent. Nous devons traverser le torrent de la Romanche, mais avec l’enneigement très faible, il faut bien choisir le passage à gué. La neige est grise par endroits, du fait de la roche très noire. Nous remontons ensuite en face nord, rapidement dans un couloir qui se redresse. La neige est dure, et alterné avec des passages de glace. Couteaux de mise. Les falaises surplombantes chauffent au soleil, et des cailloux tombent régulièrement, mais nous évitent. Le sol en est jonché, témoin des chutes régulières. Sortis de ce passage, une jolie surprise nous attend. Un tunnel de glace, environ deux fois plus grand que celui du vallon de la Grave. Nous le traversons, les yeux grands ouverts. Ensuite, un rognon dans la vallée offre deux passages, un à droite, l’autre à gauche. Une jolie cascade sur le rognon. Nous empruntons le passage de gauche, celui de droite ayant des traces d’avalanche. La montée est longue, nous n’avançons pas vite, certains sont fatigués, ne mettent pas les couteaux, se retrouvent en galère un peu plus haut. Pause sur le rognon, et descente, neige pas si difficile à skier car bien glacée. Par contre, les cailloux incrustés, pas top.

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