25 janvier 2020
Une jolie cascade qui vaut largement son 3+. Soutenue et continue, en 3 longueurs avec relais sur broches et sur arbre pour le dernier. Il n’y a quasiment pas de marche d’approche et arrivés au parking du bord de route, on voit tout de suite les deux cascades, du pont et eu tunnel. 8h20, nous nous dirigeons sur celle du pont, -3 °C à la voiture.
La marche d’approche est ridiculement courte, mais raide. Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes au pied. Laurent part en tête avec Nina comme second. Nous sommes seuls pour l’instant. Miche s’engage ensuite. Cette première longueur n’a pas l’air si simple. Il fait des zigouigouis avec les cordes de Laurent, se prend une onglée et est bien cramé. Mais finalement il sort la longueur. Laurent et Miche font relais juste au sommet de ce premier mur. La vue du bas est impressionnante, car ils sont debout en tension sur leur vache au-dessus de cette paroi de glace. À mon tour. La glace est un peu dure et cassante. une dégaine me donne beaucoup de fil à retordre, placé sur une cordelette de lunule à demeure, elle m’impose un pas difficile sur la gauche, 50 cm qui vont me prendre une dizaine de minutes, beaucoup d’énergie et me valoir ma première onglée de la journée. Je repars, la suite est moins problématique.
Le relais, non confort garanti, car bien qu’en tension sur ma vache, je n’ai pas d’appui confortable pour les pieds, de sorte que mes jambes travaillent en permanence. Une fois seule au relais, ça va mieux, je peux me repositionner. La corde fait quelques nouilles. Tiens, deux cordées arrivent en bas.
Et c’est reparti, je désinstalle le relais fait de 3 broches, et enchaîne cette deuxième longueur. Du point de vue de la longueur de corde, ces deux longueurs sont faisables en une seule. Cependant, diviser le cheminement en deux longueurs est approprié, cela permet un repos, pas trop d’attente donc de refroidissement, et chacune est largement intéressante.
Le second relais est sur lunule à demeure, doublé d’une broche. Laurent est déjà parti sur la droite. Miche s’engage sur la gauche, plus difficile. J’aurai pu partir en tête à droite, mais je suis déjà un peu entamée et je préfère continuer en second.
L’itinéraire qu’il choisit est constitué de glace fine et d’un replat de neige sur rocher directement. Je m’en rends compte à mes dépends, lorsque, ayant retiré la dégaine placée juste sous la sortie du petit mur, je me retrouve 10 m à gauche de la suivante, avec des piolets qui ne trouvent que roche couverte de neige meuble et des crampons qui n’ont pas de marche excellente… Si je tombe, c’est un pendule de 20 m qui m’attend. C’est simple, il ne faut pas tomber… Ouf, ça passe. Je lui en veut quand-même un peu de ne pas avoir protégé juste au-dessus. Un peu plus haut, alors que je débroche, la corde décroche un piolet, qui vole jusqu’en bas de cette longueur, et finit par se planter dans la neige. Heureusement, il ne reste plus beaucoup. J’empoigne le piolet à deux mains, monte les pieds au max, en demandant du sec, m’équilibre, plante le piolet plus haut, jusqu’à arriver en haut du mur.
La sortie est facile, en neige. Relais sur arbre, et rappel dans la foulée. Au relais, je me prends de la poudreuse envoyée par la cordée suisse au-dessus. Ça n’en finit pas de me couler dans le cou… Mmmhh ! Toujours agréable. Je ne peux rien enlever, ça fond. Mais il ne fait pas froid, alors ça va.
Je récupère mon piolet et le second rappel nous ramène au pied de la cascade. Nous avons une moulinette à disposition, et Miche se lance dans la partie raide. Redescendu, j’hésite, Laurent aussi, puis finalement j’y vais. Une onglée à la clef, mais contente de m’être frottée à cette partie bien verticale. En sortie du mur, non contente de m’être envoyé un bout de glace sur la lèvre, je me prends ma seconde douche de neige en provenance du dernier glaciériste en rappel. Arrivée au relais, je réalise que j’ai laissé mon Reverso sur le sac, et que je n’ai donc que mon machard. Après une tentative infructueuse de leur crier de m’accrocher un Reverso sur le brin que je remonte, je descends au demi-cab’, ce qui va très bien, je m’en rends compte. Mais avant de partir, n’ayant jamais fait cette manip’ de secours, qui toronne les cordes, je ne savais pas à quel degré de friction m’attendre.
Marche d’approche 5-10 min.
Départ dans la cascade : 9h00
Début des rappels : 13 h 50
Niveau : 3+ / 4
Nombre de longueurs : 2-3
En second.