8 mars 2020
Départ tranquille avec Marc. Nous longeons le fond de vallée jusqu’à obliquer sur la gauche et monter dans la pente. Une avalanche a déjà coulé, ce qui impose de rester rive droite. Je trace. Au début, tout va bien, mais plus on monte, plus la combe se rétrécit, ce qui impose conversion sur conversion. La dernière combe de gauche est divisée en trois. Au milieu la coulée, pas si mal, à droite des gobelets, rien ne tient, une bonne épaisseur comme je n’avais jamais vu. Ça ne me rassure pas trop, je ne m’y aventure pas. À gauche, de la neige un peu croûtée. Au final, je reste sur la coulée, ce qui donne 3 à 5 m entre chaque conversion… Miche repasse devant. On finit par arriver sur un léger replat, au soleil.
On peut enfin s’arrêter, sur l’arête, pas de danger. Et observer la suite. Une grande traversée qui nous fait repasser à l’ombre. Comme le couloir devient très étroit et que nous sommes quasiment sur l’arête sommitale, nous décidons de continuer skis sur le dos. Touffes d’herbe recouvertes d’un peu de neige. Pas évident du tout. Marc n’est pas bien. Après avoir suivi la trace dans les herbes, je me décale à la limite neige / herbe. C’est beaucoup mieux. Marc reste à droite, il passe un mauvais moment mais se bat bien. Ouf ! On en sort. On rechausse et plus de difficulté jusqu’au sommet qui est plat. Il y a du vent sur l’arête sommitale.
Nous nous préparons à descendre, bien contents d’être arrivés au sommet. Il nous faut trouver l’accès au couloir NE repéré en début de sortie. Au point 2044. Nous descendons le petit couloir évité à la montée. La neige est excellente. Nous arrivons au point de notre pause, à côté du sapin. C’est ici que le couloir commence. La neige est toujours aussi bonne. Le couloir n’est pas si compliqué, pas si pentu (38°), du moins, avec cette neige, ça passe tout seul.
Cerise sur le gâteau : la suite est aussi bonne, jusqu’au chemin c’est de la poudre, un vrai plaisir !