12 janvier 2019 (Ok en-tête)

Départ matinal pour cette cascade a priori  facile mais longue avec ses 350 m de difficulté. Et particulièrement exposée aux grosses avalanches, les conditions nivologiques pour s’y aventurer doivent donc être propices. Ce qui est bien sûr sur le cas avec un risque annoncé par le BRA italien de 1.

Sur le parking, 3 autres grimpeurs arrivent juste après nous. Je remarque que le plus jeune a le même buff qu’un des miens : trail de l’Écuillé. Je lui fais remarquer et tout de suite il me dit, ben oui tu es Manuela … J’étais bien étonnée je dois dire. Et en fait, on était dans le même groupe de course à pieds à Centrale… sauf que je me rappelle absolument pas de lui (Alex)… c’est drôle de le croiser ici du coup. Les 3 viennent donc du CAF de Paris, pour quelques jours. On fait les 1,5 km de marche d’approche ensemble puis on se souhaite bonne grimpe. Et au final, on se suivra toute la journée ! Arrivé sur le cône de déjection de la cascade, on s’équipe et départ dans la voie à 9h20, derrière une cordée déjà lancée. Mais la première longueur était un faux départ, juste une pente de neige dure. On n’avait pas besoin de tirer une longueur pour ça. Miche part en tête sur la deuxième. On perd un peu de temps bloqués derrière l’autre cordée, mais ça va s’arranger ensuite. J’arrive au relais, Miche repart. Alex grimpe en tête pour la cordée de parisiens qui nous suit, il lui manque quelques mètres jusqu’au relais : ils n’ont un rappel que de 50 m… ça va leur faire défaut toute la journée. Pendant la deuxième longueur, Miche laisse échapper son piolet… qui dévale devant Alex et moi, impuissants au relais. Heureusement il a passe la difficulté et peut atteindre le relais sans problème. Par contre, les suivants nous apprennent que le piolet est descendu jusqu’en bas… mais d’autres cordées ne font qu’arriver et nous le ramèneront probablement. En attendant je le rejoins. Troisième longueur, c’est moi qui part en tête. Ça passe bien. Relais sous un abri rocheux. Mais, je ne m’attendais pas à devoir y attendre 1 h, que le piolet soit rapatrié…. Miche attend au soleil avec le sac et toutes les affaires, et moi à l’ombre ! Au bout de 30 min, Eduardo arrive au relais, au moins on discute, et puis il me prête une doudoune bienvenue. Enfin, Miche arrive. Je ne suis pas réchauffée, il enchaîne et fais un relais sur broches Je monte ensuite, puis repart en tête. Toutes les longueurs sont de vraies belles longueurs d’environ 50 m. Je fais venir Miche et je repars en tête. Pour la sixième longueur, je le laisse repasser en tête. Mais finalement il fait un relais sur broches juste sous le ressaut : da cheville commence à lui faire mal. Je viens, et enchaîne. En sortie, j’aperçois un relais sur le rocher à droite, mais cela nécessite de faire une traversée dans l’herbe, ce qui ne m’enchante guère. Je décide donc de poursuivre, et de faire un relais sur broches sous le prochain ressaut étant donné que je n’aurai pas assez de corde pour le passer. Mais je n’en ai pas l’occasion, un relais chaîné se présente juste au bon endroit. Celui repéré plus bas est en fait pour la descente. Miche me rejoint. On se demande si on arrête ici, vu qu’il est déjà 15h30. Mais voyant que j’ai bien envie de continuer, il me dit ok, sa cheville tiendra encore la dernière longueur. Et je ne regrette pas d’y être allée : c’était la plus soutenue et continue de la journée. La glace était bonne, un peu plus cassante par endroits, mais dans l’ensemble très bonne. J’ai bien pu m’entraîner à brocher, et c’est ma première cascade en tête, facile certes, mais j’étais sereine.
Descente : les rappels débutent en rive gauche sur un arbre. puis un autre, où sont déjà les 5 italiens. Et plus on descend, ensuite sur la glace de nouveau, plus on sera nombreux, jusqu’à 11 ! Au 3e rappel, Miche fait le relais sur Abalakoff car il y a trop de monde, et pour essayer de doubler un peu. Au relais suivant, tout le monde se sert les coudes, ils ont installé un rappel avec deux brins, ce qui permet de descendre à deux, et nous proposent de se joindre à eux, ainsi les premiers arrivés installent les cordes suivantes, tout le monde utilise toutes les cordes et on gagne du temps. Chacun est efficace et sait ce qu’il a à faire, c’est agréable, malgré le fouillis apparent, c’est bien huilé. Et heureusement, il faut maintenant nuit, descente à la frontale et on arrive enfin en bas de ces 7 rappels. Chacun reprend son matériel, usant de français, d’anglais, d’italien… et même d’espagnol ! Pourtant pas d’espagnols dans le groupe… Retour à la voiture à 19h30.

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